Le Premier ministre palestinien et ministre des Affaires étrangères Muhammad Mustafa a discuté mercredi avec le représentant spécial de l’Union européenne pour le processus de paix au Moyen-Orient, Sven Koopmans, de la fin de la guerre israélienne dans la bande de Gaza et de la libération des fonds palestiniens détenus par Israël.
Le Premier ministre Mohammad Shtayyeh et Sven Koopmans ont discuté des moyens de relancer le processus politique au Moyen-Orient, qui est dans l’impasse, et de protéger la solution des deux États. La réunion s’est tenue en présence du représentant de l’Union européenne auprès de l’État de Palestine, Sven Kuhn von Burgsdorff.
« Il est urgent d’agir immédiatement pour protéger la solution des deux États alors que le gouvernement israélien pousse l’Autorité palestinienne au bord de l’effondrement et détruit la possibilité d’établir un État palestinien en intensifiant les colonies, en saisissant des terres, en poursuivant les incursions dans les villes, les villages et les camps de réfugiés, et en contrôlant les frontières, les points de passage et les ressources naturelles », a déclaré M. Shtayyeh. M. Koopmans parler de ses efforts pour relancer l’initiative de paix arabe et la mettre sur la table afin qu’elle serve de base à une solution permanente, et pour engager les différentes parties internationales.
M. Shtayyeh a salué les efforts constructifs menés par le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, pour relancer le processus politique, soulignant que l’Union européenne et la Palestine sont unies pour la paix et la justice en vue de mettre fin à l’occupation, d’établir un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale et le droit au retour des réfugiés. M. Shtayyeh a réitéré sa demande à l’Union européenne de faire pression sur Israël pour permettre à l’Autorité palestinienne d’organiser des élections à Jérusalem, soulignant que les élections en Palestine sont une priorité nationale et une porte d’entrée pour mettre fin à la division, ainsi qu’une stratégie pour préserver le système politique en les organisant dans tous les gouvernorats, y compris Jérusalem, qui est une question politique et non technique.
Le communiqué indique que les deux parties ont discuté « des derniers développements politiques et des reconnaissances successives de l’État de Palestine, ainsi que des développements sur le terrain à la lumière de la guerre d’extermination continue dans la bande de Gaza et des violations commises par l’armée d’occupation et les colons en Palestine y compris en Cisjordanie. »
Le Premier ministre palestinien a appelé à « faire pression sur Israël pour qu’il libère les fonds palestiniens retenus et cesse toutes les déductions (fonds de liquidation – taxes) ». Les fonds de dédouanement sont les taxes payées par les Palestiniens sur les marchandises importées d’Israël ou via les postes frontaliers israéliens, avec une moyenne mensuelle de 220 millions de dollars. Le gouvernement palestinien utilise principalement les fonds de compensation pour payer les salaires des fonctionnaires, et ceux-ci constituent 65% des recettes financières totales de l’Autorité palestinienne.
La déduction annuelle totale israélienne sur les fonds de déminage s’élève à 1,5 milliard de dollars, soit l’équivalent d’environ 50% du total des fonds de déminage, et l’équivalent de 25% du budget palestinien annuel total.