L’UE signe un partenariat d’un milliard d’euros avec l’Égypte pour endiguer les flux migratoires

La Commission européenne a signé, samedi, un accord d’assistance macrofinancière d’un milliard d’euros avec l’Égypte, dans le cadre d’un programme de financement convenu précédemment pour aider le Caire à poursuivre des réformes économiques substantielles. La conférence UE-Égypte sur l’investissement s’est tenue au Caire en présence d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, de Valdis Dombrovskis, commissaire européen au Commerce, et d’Olivér Várhelyi, commissaire à la Politique européenne de voisinage.

Les deux parties ont signé un accord d’assistance financière à court terme d’un montant maximal d’un milliard d’euros pour soutenir le programme de réformes économiques de l’Égypte, ce qui permettra au Caire de bénéficier de prêts avantageux d’un montant maximal de cinq milliards d’euros. « Il y a cent jours, notre partenariat stratégique et global a ouvert une nouvelle ère dans les relations entre l’Égypte et l’Union européenne. Aujourd’hui, nous apportons du concret », a annoncé Ursula von der Leyen avant la conférence, ajoutant que « ce n’est qu’un début ».

Il s’agit de la première tranche d’un programme de financement européen de 7,4 milliards d’euros destiné à soutenir financièrement les réformes économiques de l’Égypte et à améliorer les relations diplomatiques en échange de la vente d’énergie et de l’endiguement des flux migratoires vers l’Europe. L’UE a également conclu des accords similaires avec la Tunisie, la Mauritanie et la Turquie.

Ursula von der Leyen a affirmé lors de la conférence que l’investissement « accompagnerait et encouragerait le programme de réformes de l’Égypte », ce qui « favoriserait un environnement commercial plus solide, attirerait davantage d’investissements et créerait plus d’emplois de qualité ». Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a quant à lui précisé que le partenariat entre l’UE et l’Égypte se concentrerait sur différents domaines, notamment le commerce, l’énergie et les infrastructures. « La conférence permettra aux pays et aux entités économiques européennes de vérifier les perspectives d’investissement disponibles en Égypte », a-t-il poursuivi.

Dans le cadre du partenariat, les deux parties ont signé une multitude d’accords couvrant une série de domaines politiques. Il s’agit notamment d’un programme d’industrie verte durable, subventionné par l’UE à hauteur de 30 millions d’euros, conçu pour aider l’industrie égyptienne à investir dans la réduction de la pollution, la décarbonation, l’efficacité énergétique et l’utilisation optimale des ressources. Ce programme comprend également trois accords de financement d’une valeur totale de 36 millions d’euros. Un autre paquet de 60 millions d’euros de soutien de l’UE a également été convenu pour améliorer le stockage des céréales en Égypte dans le cadre de la facilité régionale pour la sécurité alimentaire et la résilience.

Dans le cadre du nouvel élan d’investissement, les entreprises européennes ont signé plus de 20 nouveaux accords ou protocoles d’accord d’une valeur approximative de 40 milliards d’euros. « Ces 40 milliards d’euros d’accords d’investissement, si vous regardez les chiffres nationaux de l’Égypte, représentent quatre années d’investissements directs à l’étranger », a déclaré Olivér Várhelyi, ajoutant que cela pourrait « amener l’âge d’or des relations entre l’UE et l’Égypte ».