L’Irak confirme l’achat d’hélicoptères H225M Caracal auprès de la France

Fin juillet, le porte-parole du commandement irakien des opérations conjointes, le général irakien Tahseen Al-Khafaji, avait évoqué un « contrat avec la partie française » concernant des hélicoptères H225M Caracal, produits par Airbus Helicopters.

« C’est un aéronef avancé. […] Il couvre tous les domaines d’opérations en Irak. C’est sur cela que travaillent les dirigeants politiques et militaires. C’est donc la réalité du contrat », avait-il dit, à l’occasion d’un entretien accordé à la chaîne de télévision Al Iraqiya.

Jusqu’alors, on savait seulement que l’état-major irakien avait l’intention de se procurer une douzaine de Caracal mais que les négociations avec Paris butaient sur les réticences du ministère de l’Économie et des Finances à accorder des garanties bancaires aux entreprises françaises traitant avec l’Irak.

Cela étant, il aura fallu attendre ce 5 septembre pour connaitre le fin mot de cette affaire, avec la signature par Bagdad d’un contrat avec Airbus Helicopters pour l’acquisition de douze H225M Caracal. Et cela en présence du ministre irakien de la Défense, Thabet al-Abbassi, et de l’ambassadeur de France en Irak, Patrick Durel.

La valeur de ce contrat n’a pas été précisée. Mais si l’on se fie aux précédentes commandes notifiés à Airbus Helicopters, elle peut être estimée à environ 800 millions d’euros, en tenant compte de la formation et du soutien logistique. Selon l’AFP, les livraisons de ces appareils à la force aérienne irakienne devraient commencer dès 2025 et « s’échelonner sur plusieurs mois ».

Ce contrat est « le résultat d’échanges anciens et de discussions entre le président de la République, Emmanuel Macron, et le Premier ministre, Mohamed Chia Al-Soudani », a fait valoir M. Durel. Cependant, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, n’a pas non plus ménagé sa peine, avec au moins un déplacement à Bagdad et des échanges téléphoniques avec son homologue irakien.

En juillet 2023, M. Lecornu avait ainsi évoqué une « feuille de route bilatérale à renforcer et à consolider », ainsi que la création d’un « cycle de formation unique », appelé « Bataillon du désert ». Depuis, cette initiative a discrètement été lancée en octobre de la même année, sous le contrôle opérationnel des Forces françaises aux Émirats arabes unis [FFEAU]. Elle mobilise un Détachement de partenariat militaire opérationnel [DPMO], composé d’une centaine de militaires issus de l’infanterie, du génie et de l’artillerie. Un premier bataillon irakien a ainsi été formé en février dernier.