Légère hausse des prix du pétrole

Les cours du pétrole montaient légèrement lundi, poussés à la fois par des positionnements spéculatifs d’investisseurs qui parient sur une baisse des stocks de brut pendant l’été et par le risque géopolitique, notamment au Moyen-Orient. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 0,47% à 85,64 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,46% à 81,10 dollars. On note « la forte reprise des positions spéculatives » sur le pétrole depuis la semaine dernière.

Le Brent est actuellement en situation de « backwardation », c’est-à-dire que le prix pour livraison rapprochée est plus élevé que celui demandé pour des échéances plus lointaine. Cela implique d’habitude que les investisseurs redoutent un rétrécissement de l’offre dans les mois à venir et souhaitent s’en prémunir en regarnissant leurs stocks, ce qui fait donc monter les cours pour le contrat à plus court terme. On peut aussi évoquer la conviction chez les investisseurs que les stocks mondiaux de pétrole chuteront inévitablement au cours de l’été dans l’hémisphère nord. En parallèle, les investisseurs restent attentifs au risque géopolitique au Moyen-Orient.

Aucune perturbation de l’offre n’est actuellement attendue au Moyen-Orient, mais les tensions contribue largement à soutenir les cours du pétrole. Le front nord d’Israël, avec le Liban, a été le théâtre d’une escalade des tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah, un allié du Hamas, faisant craindre une guerre à plus grande échelle. En outre, les attaques houties ont repris au large du Yémen. Le risque géopolitique reste aussi présent en Europe. Kiev a revendiqué vendredi une attaque de drones contre plusieurs raffineries en Russie. L’Ukraine, confrontée à une offensive russe depuis plus de deux ans, réplique régulièrement en attaquant des régions russes et en visant notamment des sites énergétiques.