Israël a effectué plus de 300 frappes contre les infrastructures militaires syriennes

Depuis le début de la guerre civile syrienne, en 2011, la force aérienne israélienne a régulièrement effectué des frappes contre les positions occupées par le corps iranien des Gardiens de la révolution. Il s’agissait aussi d’empêcher l’Iran de fournir des armes au Hezbollah libanais.

Devant l’incertitude de la situation en Syrie et alors que les bases et les casernes des forces gouvernementales syriennes ont été abandonnées avec leurs équipements quasiment intacts, Israël a pris les devants, en lançant une opération aérienne d’une ampleur inégalée afin de les détruire. Ainsi, depuis le 8 décembre, force aérienne israélienne a effectué 300 frappes aériennes contre les infrastructures militaires syriennes.

La force aérienne israélienne a visé des dépôts d’armes, une partie de la flotte syrienne basée à Lattaquié, des bases aériennes (la totalité des MiG-29 syriens auraient été détruits), des systèmes de défense aérienne et des centres de recherche, en particulier ceux liés au programme d’armes chimiques de l’ancien régime, lequel n’a jamais été démantelé malgré les assurances données par Damas. En effet, le 26 novembre, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a transmis au Conseil de sécurité des Nations unies un rapport dénonçant « l’absence de progrès véritable vers l’élimination du programme syrien d’armes chimiques ».

De son côté, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a expliqué que ces frappes massives « ont visé des sites présumés d’armes chimiques et des installations de roquettes à longue portée afin d’empêcher leur utilisation par des groupes hostiles ». Ces frappes qui ont cependant été dénoncées par Geir Otto Pedersen, l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie. « C’est inquiétant de constater des frappes et des mouvements israéliens sur le territoire syrien. Cela doit cesser », a-t-il dit, lors d’une conférence de presse donnée à Genève.