Fincantieri et EDGE construiront les gardes-côtes des EAU

Fincantieri poursuit son développement à l’international. L’entreprise italienne et le groupe EDGE, basé à Abou Dhabi, ont annoncé lundi la signature d’un contrat de 400 millions d’euros avec les forces de garde-côtes des Émirats arabes unis, le premier d’un partenariat annoncé cette année par les deux entreprises. La coentreprise de construction navale, baptisée Maestral, fournira 10 navires de patrouille offshore (OPV) avancés de 51 mètres qui seront construits dans des chantiers navals en Italie et à Abou Dhabi, selon la déclaration conjointe.

Cette commande intervient trois mois seulement après le lancement du partenariat entre EDGE et Fincantieri. Le groupe italien cherche à se concentrer davantage sur la défense, un secteur qui représente actuellement environ un quart de ses revenus. Construire conjointement des bâtiments de combat, y compris des frégates et des sous-marins. C’est l’ambition du groupe italien Fincantieri et du conglomérat émirati EDGE, qui avaient conclu un accord en vue de la création d’une société commune à Abu Dhabi.

Le groupe de Trieste et le conglomérat émirati EDGE avaient annoncé mercredi 21 février la signature d’un accord en vue de la création d’une société commune. Basée à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis, cette entreprise doit être détenue à 51% par EDGE et à 49% par Fincantieri, ce dernier allant en assurer la gestion. Dédiée au secteur naval de défense, sa mission sera de concevoir, vendre et réaliser des bâtiments de combat, y compris des frégates et même des sous-marins. A ce titre, les nouveaux partenaires ont annoncé leur intention de développer « un programme de sous-marins de taille moyenne ».

La JV basée à Abu Dhabi s’est vu attribuer des droits privilégiés sur les commandes non-OTAN, en tirant notamment parti de l’attractivité des accords de gouvernement à gouvernement,des Émirats Arabes Unis et des programmes de financement de crédits à l’exportation, ainsi qu’un certain nombre de commandes stratégiques passées par certains pays membres de l’OTAN. Cet accord accorde à la JV une solide coopération pour commercialiser ses produits avec les marines de différents pays du monde, soulignant son ambition mondiale et son engagement à développer une propriété intellectuelle commune et de futures conceptions », dit Fincantieri. « Nous sommes honorés et impatients d’unir nos forces avec le groupe EDGE dans le but de créer une plateforme industrielle unique capable d’aborder avec un maximum d’entrepreneuriat et de compétences distinctives les importantes opportunités de marché créées aux Émirats Arabes Unis et des Émirats Arabes Unis vers les marchés internationaux », a ajouté le patron de Fincantieri, Pierroberto Folgiero.

Fondé en 2019, EDGE détient 25 sociétés impliquées dans les technologies militaires et civiles (plateformes et systèmes, armement, espace, cyber-technologies, commerce, support, sécurité intérieure). Parmi elles, le chantier naval Abu Dhabi Ship Building (ADSB) qui a notamment réalisé cinq des six corvettes du type La Combattante BR71 Mk II vendues aux EAU par le chantier français CMN. ADSB a dans le même temps produit de petites unités militaires, vedettes et intercepteurs. Il a aussi été retenu pour le nouveau programme émirati de patrouilleurs lance-missiles de 60 mètres qui sont conçus par le groupe singapourien ST Marine. Le précédent programme avait été conduit par Fincantieri, les chantiers italiens livrant deux patrouilleurs lance-missiles de 55 mètres aux EAU en 2013, ainsi qu’une corvette de 88 mètres. Les Emirats ont ensuite acheté français en commandant à Naval Group deux corvettes du type Gowind.

Pierroberto Folgiero, directeur général de Fincantieri, a déclaré : « Cette joint venture est une plateforme industrielle de grande valeur qui nous permettra non seulement de saisir les opportunités qui se présentent sur un marché stratégique comme celui des Émirats arabes unis, mais aussi de développer davantage nos capacités commerciales.
La coentreprise, annoncée en février et dans laquelle Edge détient une participation de 51 %, se verra attribuer les droits principaux pour les commandes non liées à l’OTAN et un certain nombre de commandes stratégiques passées par des pays membres de l’OTAN sélectionnés.