L’Arabie saoudite va commander pour 142 milliards de dollars des équipements militaires américains

Il y a exactement huit ans, à la faveur d’une visite du président Trump à Riyad, l’Arabie saoudite avait pris l’engagement d’acquérir des équipements militaires américains pour un montant, record, de 109 milliards de dollars. Cependant, l’année suivante, l’engagement militaire saoudien au Yémen et, surtout, l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, suscitèrent une certaine hostilité du Congrès à l’endroit de Riyad. Puis, en 2021, l’administration Biden imposa au royaume un embargo sur les ventes d’armes « offensives »… Embargo qui ne fut levé qu’en août 2024. Aussi, sur les 109 milliards de dollars d’achats annoncés en 2017, seulement 14,5 milliards purent effectivement se concrétiser.

Le retour à la Maison Blanche de M. Trump a relancé le dossier: ce 13 mai, lors d’une nouvelle visite de M. Trump à Riyad dans le cadre d’une tournée diplomatique au Moyen-Orient, la Maison Blanche a annoncé que les États-Unis et l’Arabie saoudite venaient de conclure le « plus important accord de vente d’équipements militaires de l’histoire », avec un montant ayant atteint les 142 milliards de dollars.

« Les ventes que nous avons l’intention de réaliser se répartissent en cinq grandes catégories, à savoir : le développement des forces aériennes et des capacités spatiales, la défense aérienne et antimissile, la sécurité maritime et côtière, la sécurité des frontières et la modernisation des forces terrestres ainsi que la mise à niveau des systèmes d’information et de communication », a indiqué la présidence américaine, sans préciser la nature des équipements vendus.

Parmi les équipements susceptibles d’être commandés par Riyad, il est probable que les drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) MQ-9B SkyGuardian de General Atomics en fassent partie. Le F-15EX pourrait être sur la liste, cet appareil ayant été proposé à la Force aérienne royale saoudienne par Boeing en mai 2024. De même que le chasseur-bombardier F-35A de Lockheed Martin. Des sources de l’agence Reuters ont fait état de « discussions » sur une possible commande saoudienne… mais rien ne dit qu’elles aboutiront, en raison du « Qualitative Military Edge », lequel impose aux États-Unis de garantir à Israël la supériorité militaire au Moyen-Orient.