Le Premier ministre espagnol tente de rallier d’autres capitales européennes à la reconnaissance d’un Etat palestinien

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, a tenté de rallier d’autres pays de l’Union européenne à l’idée d’une reconnaissance d’un Etat palestinien. « La communauté internationale ne pourra pas aider l’Etat palestinien si elle ne reconnaît pas son existence », a-t-il déclaré devant les députés espagnols. « C’est dans l’intérêt géopolitique de l’Europe », a-t-il ajouté, en réaffirmant que l’Espagne était prête à le faire mais sans toutefois donner de date précise.

Le dirigeant socialiste avait effectué une tournée la semaine dernière en Jordanie, en Arabie saoudite et au Qatar, et avait alors évoqué la fin du mois de juin comme horizon pour une telle reconnaissance par le gouvernement espagnol. La reconnaissance d’un Etat palestinien par l’Espagne, qui n’a établi des relations diplomatiques avec Israël qu’en 1986, se ferait sur la base d’une résolution qui a été adoptée en 2014 sous un gouvernement conservateur, par l’ensemble des formations politiques représentées au Parlement, mais n’a pas été suivie d’effet.

Mais la volonté de M. Sánchez, qui évoque une telle reconnaissance depuis le mois de novembre, est d’agir de manière coordonnée avec d’autres Etats membres. Fin mars, en marge d’un sommet européen à Bruxelles, il avait ainsi publié une déclaration commune avec ses homologues irlandais, maltais et slovène dans laquelle les dirigeants se disaient « prêts à reconnaître la Palestine », lorsque cela pourra « apporter une contribution positive » à la résolution du conflit israélo-palestinien.

Et à partir de jeudi, il va entreprendre une nouvelle tournée en Pologne, en Norvège et en Irlande, avant de se rendre la semaine prochaine en Slovénie puis de recevoir son homologue portugais pour parler encore une fois de la nécessité d’avancer vers la reconnaissance de la Palestine.